Et tandis que l'âme s'embrasait en silence,
L'homme marchait à l'ombre de la chance,
Son c½ur était un ilot désert de l'absence des larmes qui l'avait desséché.
Il se sentait vide sur un sable trop chaud, sans personne à qui se raccrocher.
Et de mornes pensées en son âme tournoyant,
Tels des vautours autour de la lune, se fourvoyant.
Et voilà qu'il se mit à parler, baigné de la lumière du soleil couchant.
Il dit : « Mais que l'étoile apparaisse, qu'elle m'ôte ce visage larmoyant.
Qu'elle dissipe peine, amertume et chagrin, qu'elle éclaire mon chemin,
Qu'elle soit mon choc fulgurant, mon souffle coupé, et ma folie de gamin,
Et qu'enfin à mon tour je puisse briller sur cette toile nocturne
Pour voleter, glisser, filer au gré des v½ux taciturnes... »
Et au loin, l'astre scintille, il écoute cette voix où perce l'amère tendresse,
D'un c½ur mis à nu, qui, dans la nuit, se confesse,
Aspire à trouver en lui son unité
Et dans le silence, retentit ce souhait formulé
Comme en écho à la pamoison de son être,
Et y trouvera une réponse comme un élève en son maître.
L'astre regarde l'homme, des étoiles dans les yeux,
Mais seule une prévaut dans sa pupille aux mille feux.
L'astre, quant à lui, l'entité, un monde à part entière,
Sourit et lui prononce ces mots, telle une lumière :
« Un jour, quand viendra l'heure, cet esprit apeuré retrouvera sa candeur,
Il redeviendra tien sans que tu ne le demandes, pauvre rêveur.
« Car la Vie est ainsi faite, et tout autour de nous gravitent ces bonheurs,
Ces angéliques démons te hantent simplement parce que tu en as peur,
Alors qu'ils s'annihilent sitôt acceptés dans ton c½ur,
Viens à moi, petit sage, et je te montrerai la porte de sortie de la ranc½ur,
Viens, mon ange, je t'emmène où les voiles d'une nuit éternelle, pourtant si claire,
Se dressent au loin, là, en ces terres éloignées, inconnues, superbes et légères,
Flottant sur la mer où nos rêves brisés heurtent des rochers si hauts,
Que nos espoirs renaissent sous l'assaut des flots.
« Flottons comme Apollon, pour faire lever le soleil,
Grisons-nous comme Vénus, et sa pomme vermeille,
Ecrivons un message, donnons-le à Mercure,
Qu'il l'envoie à notre amie la Lune d'Epicure.
Que notre verbe soit entendu
Et notre spleen disparu,
Et en confiant ce v½u aux mains de ceux qui jugent,
Puissions-nous vivre au c½ur du rêve, notre refuge. »
Alors, les deux futurs amants s'en allèrent c½ur dans le c½ur.
Guidés sur les eaux de leur entrain, accompagnés de leur symbolique haleur,
Le point de départ, dans la voie lactée, de leur histoire stellaire
Se trouve, depuis hier, dans les Nils impétueux de l'éther.
Marie-Anne et Rodrigue
23 : 58
Mardi 9 décembre 2008
L'homme marchait à l'ombre de la chance,
Son c½ur était un ilot désert de l'absence des larmes qui l'avait desséché.
Il se sentait vide sur un sable trop chaud, sans personne à qui se raccrocher.
Et de mornes pensées en son âme tournoyant,
Tels des vautours autour de la lune, se fourvoyant.
Et voilà qu'il se mit à parler, baigné de la lumière du soleil couchant.
Il dit : « Mais que l'étoile apparaisse, qu'elle m'ôte ce visage larmoyant.
Qu'elle dissipe peine, amertume et chagrin, qu'elle éclaire mon chemin,
Qu'elle soit mon choc fulgurant, mon souffle coupé, et ma folie de gamin,
Et qu'enfin à mon tour je puisse briller sur cette toile nocturne
Pour voleter, glisser, filer au gré des v½ux taciturnes... »
Et au loin, l'astre scintille, il écoute cette voix où perce l'amère tendresse,
D'un c½ur mis à nu, qui, dans la nuit, se confesse,
Aspire à trouver en lui son unité
Et dans le silence, retentit ce souhait formulé
Comme en écho à la pamoison de son être,
Et y trouvera une réponse comme un élève en son maître.
L'astre regarde l'homme, des étoiles dans les yeux,
Mais seule une prévaut dans sa pupille aux mille feux.
L'astre, quant à lui, l'entité, un monde à part entière,
Sourit et lui prononce ces mots, telle une lumière :
« Un jour, quand viendra l'heure, cet esprit apeuré retrouvera sa candeur,
Il redeviendra tien sans que tu ne le demandes, pauvre rêveur.
« Car la Vie est ainsi faite, et tout autour de nous gravitent ces bonheurs,
Ces angéliques démons te hantent simplement parce que tu en as peur,
Alors qu'ils s'annihilent sitôt acceptés dans ton c½ur,
Viens à moi, petit sage, et je te montrerai la porte de sortie de la ranc½ur,
Viens, mon ange, je t'emmène où les voiles d'une nuit éternelle, pourtant si claire,
Se dressent au loin, là, en ces terres éloignées, inconnues, superbes et légères,
Flottant sur la mer où nos rêves brisés heurtent des rochers si hauts,
Que nos espoirs renaissent sous l'assaut des flots.
« Flottons comme Apollon, pour faire lever le soleil,
Grisons-nous comme Vénus, et sa pomme vermeille,
Ecrivons un message, donnons-le à Mercure,
Qu'il l'envoie à notre amie la Lune d'Epicure.
Que notre verbe soit entendu
Et notre spleen disparu,
Et en confiant ce v½u aux mains de ceux qui jugent,
Puissions-nous vivre au c½ur du rêve, notre refuge. »
Alors, les deux futurs amants s'en allèrent c½ur dans le c½ur.
Guidés sur les eaux de leur entrain, accompagnés de leur symbolique haleur,
Le point de départ, dans la voie lactée, de leur histoire stellaire
Se trouve, depuis hier, dans les Nils impétueux de l'éther.
Marie-Anne et Rodrigue
23 : 58
Mardi 9 décembre 2008